DES JOURS, DES LIVRES...
"Puisque rien ne dure" de Laurence TARDIEU
"Vincent roule à vive allure sur l'autoroute. Il va à la rencontre de celle qu'il a aimée, Geneviève, qui se meurt. Sur la route, Vincent repense au passé. À ce qui, quinze ans auparavant, a détruit leur couple. A ce qui les unit au-delà de la mort. Il repense à Clara, leur enfant disparu, à son corps jamais retrouvé, à la douleur jamais éteinte qui a consumé leur amour. Face au drame, Geneviève a choisi la solitude, consignant sa souffrance dans des carnets, comme si l'écriture la maintenait en vie, tandis que Vincent a tenté d'oublier. Mais tous deux partagent pour la vie un malheur inhumain. Lorsque Vincent rejoint Geneviève, c'est une femme rongée de peine et de tristesse, mais aussi une femme qui s'apaise et veut affronter le passé. "
C'est intime, délicat, émouvant, touchant, sans jamais sombrer dans le pathétique. Tout doucement, le mal-être sourd nous dévore tout autant que le silence. Tout doucement, la maladie l’emporte. Le passé est trop lourd, le sujet est trop douloureux. Je me suis laissée entraîner par cette histoire, l'empathie est quasi obligatoiree. Tout doucement j'ai refermé le livre...
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Un autre style de Jean Louis FOURNIER ("Où on va papa? du même auteur); un thème beaucoup plus lèger, caustique, drôle...
Un extrait rien que pour vous donner le ton: "Quelquefois, une vieille poule chante son indignation. La délaissée ne se révolte pas.Soumise et résignée, elle ne milite pas dans les mouvements féministes. Elle bosse sans rien dire, toute la journée, comme une malheureuse, poursuivie sans cesse par les ardeurs d'un coq, qui, à tout bout de champ, lui dit tu as de beaux oeufs et veut lui refaire des poussins qu'il ne reconnaîtra même pas.(...)Elle se console, elle sait qu'elle est bonne au riz."